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Il y a mieux à faire que du bricolage religieux et il faut se garder de ces camelots insidieux qui dévalorisent la quête de l'essentiel en nous promenant dans le supermarché des religions. Ceux-là occupent tous leurs efforts à nous expliquer comment les hérésies sont intéressantes, comment s'abandonner à tous ces phénomènes inédits (en fait archaïques), à ces tourbillons plus fascinants que notre monothéisme austère. Ils nous refont le coup de Circé la magicienne. Contre la menace de dissolution de la personne, seul nous importe le ressaisissement qui se produit lorsqu'à l'intime de l'intime ("intimior intimo meo", dit Augustin) se fait entendre l'appel d'un Dieu qui ne nous trompe pas. Éditions du Rocher, collection Colère, Janvier 2002, 72 pages. |
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Qui sera le successeur de Jean-Paul II ? Sera-t-il latino-américain, européen, nord-américain, africain ou asiatique ? Si livrer un pronostic est présomptueux, il est possible d'esquisser les grandes lignes de la transition qu'engagera au lendemain de son élection le 265e évêque de Rome. En un quart de siècle, l'Église a changé. Mais aussi la société, et le monde. Quel est le legs de Jean-Paul II ? Quelles priorités son successeur fera-t-il siennes ? Gérard Leclerc repère ici les indices de déclin, les signes de vitalité au sein de la catholicité. Il fait le point sur le rapprochement de l'Église avec le judaïsme ainsi que sur ses relations avec les autres Églises chrétiennes. Quant au dialogue avec les autres religions, il en défend la légitimité tout en soulignant les limites. S'interrogeant sur le regain du sentiment religieux et sur ses ambiguïtés, il analyse le succès croissant de la gnose et l'attrait pour l'islam et les religions orientales. Dans le domaine des moeurs, il montre combien les questions du célibat des prêtres, de la place de la femme dans l'Église, de l'homosexualité, concernent autant l'institution ecclésiale que la société. Le prochain pape trouvera un monde en crise. Les attentats du 11 septembre ont manifesté un regain du fanatisme. Face à la régression qu'entraînent violence et confusion, que peut apporter le christianisme ? Et quel message l'Église du XXIe siècle annoncera-t-elle face aux grands enjeux scientifiques et éthiques ? C'est à toutes ces questions que répond Gérard Leclerc. Sans dérobade. Presses de la renaissance, Février 2002, 285 pages. A noter qu'une remise à jour de cet ouvrage a été publiée en 2005. |
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Qu'est-ce que l'amour ? Ne sachant pas toujours aimer, l'individu a parfois tendance à prendre l'intensité de ses émotions pour de l'amour. L'obsession actuelle du " tout sexuel ", du moins dans les représentations sociales, montre à quel point la pulsion est privilégiée, au détriment de la qualité relationnelle. Or, le temps et l'approfondissement de soi-même sont nécessaires pour accéder au véritable sens de ce lien durable, fondement symbolique et structure élémentaire de la société. Après les bouleversements issus de Mai 68, qu'en est-il aujourd'hui de l'amour ? A l'heure du Pacs, quelle place reste-t-il à la relation homme-femme, rapport premier, originel, qui se prolonge et s'incarne dans l'enfant ? A la lourdeur des sociétés d'antan, où la vie privée était enchaînée aux contraintes du collectif, a succédé ce que Milan Kundera appelle " l'insoutenable légèreté de l'être ". Comment caractériser la rupture qui s'est produite ? A quel point était-elle inévitable ? A quelle instabilité affective et sociale nous a-t-elle menés ? Pour répondre à toutes ces interrogations, l'auteur nous entraîne à travers la littérature, l'histoire, la philosophie et la théologie, dans une passionnante enquête sur la nature et le sens de l'amour. Face à notre présent incertain et fragile, il cherche, en fin connaisseur de l'histoire des idées, à comprendre pourquoi et comment nous en sommes venus à vivre dans une société où l'amour est en morceaux. Prenant à rebrousse-poil un certain nombre d'idées toutes faites, cet ouvrage montre que l'amour est cette construction d'un " vivre ensemble " plus décisif que le temps et ses ruines, et qui permet d'instituer la vie. Presses de la renaissance, Février 2000, 320 pages. |
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Jean guitton est, depuis la mort de Julien Green, le doyen de l'Académie française. Sa longue vie (il est né en 1901), peuplée d'innombrables rencontres avec les esprits les plus éminents de ce siècle, permet de saisir les grands enjeux intellectuels du christianisme contemporain. Aussi était-il nécessaire de le revisiter pour mettre en perspective une œuvre dont tous les aspects (littéraire, artistique, philosophique, exégétique, théologique) forment une synthèse indispensable à qui veut comprendre comment un intellectuel catholique a pu affronter toutes les difficultés opposées à la foi par le rationalisme scientiste issu du siècle dernier. C'est pourquoi Gérard Leclerc publie aujourd'hui cet essai que l'on peut définir comme une biographie intellectuelle de l'auteur de Portrait de Monsieur Pouget. Pour parler de Jean Guitton, l'écrivain et le penseur, il convenait d'adopter la méthode qui fut toujours la sienne. Celle-ci consiste à partir de la personne, de sa configuration morale, de son évolution spirituelle afin de saisir l'émergence d'une pensée. Ainsi, Guitton a-t-il procédé avec M. Pouget, Bergson, le père Lagrange, Paul VI et bien d'autres. On retrouvera tous ces personnages dans le livre de Gérard Leclerc, replacés dans la genèse des événements et des idées. C'est aussi un peu de l'histoire de l'Église catholique du XXe siècle qui est rendue présente, depuis la crise moderniste jusqu'au concile vatican II et à ses suites. On découvrira un Jean Guitton plus complexe, plus malicieux, plus problématique qu'on ne croyait. Un homme parfois touché par les blessures de la vie mais plein de ressources puisées dans sa foi ainsi que dans sa vaste culture et sa sensibilité d'artiste. Sait-on que, sans le recours à Proust, Guitton n'aurait pas été Guitton ? Il a contemplé son temps, ses contemporains, à la lumière qu'il a toujours su discerner dans l'espace et surtout dans l'intimité des visages. Chercher, comme le philosophe l'a toujours fait, le secret qui fait entrer dans la destinée des êtres, est un peu l'ambition de ce portrait. Bartillat, Novembre 1998, 325 pages. |
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Jean-Paul II, le premier pape slave de l'histoire, a toujours éprouvé une grande admiration pour la France, dont il se fait, comme de Gaulle, une certaine idée. Lorsqu'il vint à paris en 1980, il fit un étonnant rappel de la vocation privilégiée de la "Fille aînée de l'Église". Gérard Leclerc, auteur d'un précédent portrait intellectuel et spirituel de Jean-Paul II, a voulu comprendre les raisons de cet attachement particulier du Pape à l'égard de notre pays. Il a pour cela réexaminé les relations franco-polonaises depuis le Moyen-Âge, pourquoi celles-ci n'ont jamais cesser de se resserrer à l'ère moderne. Les deux peuples, à travers des destins contrastés, ont toujours communié au moyen d'échanges culturels intenses. Jean-Paul II est l'héritier de ce passé et il considère que la France joue toujours un rôle déterminant dans l'évolution des idées et dans le combat pour l'homme. Il fut formé dès le plus jeune âge à l'école des figures française de la sainteté. Aussi est-il persuadé que, dans la nouvelle évangélisation qu'il préconise, la France se doit de réveiller ses énergies spirituelles pour répondre au défi de l'éclatement intérieur qui caractérise nos sociétés. Depuis Clovis réinventé par le pape en 1980, jusqu'aux Journées Mondiales de la Jeunesse en août 1997, se dessine un étonnant itinéraire. Tous ceux qui s'interrogent sur l'avenir spirituel du monde pourront y trouver une source d'inspiration et d'encouragement. Bartillat, Juin 1997, 187 pages. |
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Paul, figure étonnante des origines du christianisme ! Homme d'action, son aventure d'évangélisateur du bassin méditerranéen a une allure d'épopée. Penseur, son œuvre, composée de lettres envoyées aux premières communautés chrétiennes, se situe au début de la réflexion théologique. Sa rencontre avec le Christ ressuscité sur le chemin de Damas, alors qu'il est en route pour dénoncer et faire arrêter les chrétiens, est l'événement fondamental de sa vie. Projeté à terre par cette vision qui le bouleverse, il comprend tout instantanément par la puissance de l'Esprit, au point de devenir, avec saint Jean, le premier grand penseur du christianisme et l'apôtre des nations. Avec la passion qu'on lui connaît, Gérard Leclerc fait revivre Paul au plus près des documents et du témoignage qu'il a donné de lui-même. Juif de la diaspora, mais aussi apôtre appartenant à l'univers hellénique et à l'empire romain dont il se veut citoyen, il a suscité l'éclosion et le rayonnement des grands génies chrétiens tels Augustin et Pascal. En ce sens, Paul est indépassable. Pygmalion, collection Chemins d'éternité, Mai 1997, 247 pages. |
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Depuis plusieurs années le pape Jean-Paul II est l'objet de nombreuses attaques à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église catholique. Parfois même la critique touche à l'insulte. Certains n'ont pas hésité à le traiter d'assassin, quand ce n'était pas d'obsédé, en raison de sa fermeté en matière d'éthique sexuelle. Après avoir été considéré comme la grande figure de la résistance au totalitarisme, le pape polonais est accusé aujourd'hui de conservatisme par nombre de commentateurs qui spéculent sur une fin de règne, dans l'attente d'un successeur qui renverserait la logique d'un pontificat jugé insupportable. Le livre est né dans ce climat, avec le souci de restituer la figure d'un homme, exceptionnel dans sa vérité et sa profondeur, qui invite à considérer toutes choses dans la perspective de l'homme "Capable de Dieu". Bartillat, Août 1996, 247 pages. |
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Les médias qui s'attaquent à l'Eglise catholique, par le biais de diverses "affaires", se disinguent trop souvent par le caractère extrêmement superficiel de leurs analyses. Dans cet ouvrage, elles seront traitées de manière approfondie. Eugen Drewermann a quitté la planète judéo-chrétienne pour en rejoindre une autre, proche de l'"écologie profonde", renouant avec le vieux paganisme et se distinguant par un farouche antihumanisme. Jacques Duquesne, qui prétend restituer le Jésus véritable de l'histoire, n'aboutit qu'à dessiner un personnage tout à fait conventionnel. Le Jésus de l'Evangile a tout de même une autre dimension. Jacques Gaillot, qui a voulu donner -grâce aux médias- l'image d'un évêque et d'une Eglise réconciliée avec la modernité, n'a réussi qu'à entrer dans le cadre stéréotypé sur mesure d'un épiscopat hors institution, sans dogmes et aux exigences floues. Dans une quatrième partie, l'auteur aborde de front les objections et les attaques dont le pape Jean-Paul II est régulièrement la cible à propos de ses positions morales. En approfondissant la pensée du pape et en interrogeant la grande tradition doctrinale de l'Eglise, il prend en flagrant délit d'incompréhension et d'incompétence quelques-unes des grandes plumes de la presse française. Ainsi, dans sa conclusion, peut-il s'interroger sur la responsabilité des médias et leur aptitude à comprendre les problèmes religieux. Fayard, Août 1996, 440 pages. |
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Pour le général de Gaulle, l'événement le plus important du XXe siècle, c'était le Concile Vatican II. Son retentissement a été considérable et il n'est pas trop tôt, avec le recul des vingt dernières années, pour enquêter sur les péripéties de l'aggiornamento voulu par Jean XXIII. Comment oublier que la crise qui a secoué l'Église, particulièrement en Occident, a en partie sa source dans les conflits d'interpréation soulevés par le Concile ? De quelque manière qu'on l'aborde, Vatican II a consacré un couple vedette, celui qui promet toujours de revenir saluer sur le devant de la scène le couple Église-Monde. Jusqu'à quel point la crise a-t-elle été solidaire de ce siècle et de ses expressions, voilà qui obligeait à retracer l'histoire de l'Église en croisant la marche des idées. Avec son art de la synthèse et son intuition des affinités, affichées ou souterraines, Gérard Leclerc a réussi à mettre en lumière la vie intellectuelle d'une époque où Dieu a parfois l'air d'être si étranger. C'est sur cette toile de fond que sont apparus les effets de crise. A Vatican II, les traditionnalistes reprochaient d'avoir réformé la doctrine tandis que les progressistes regrettaient sa prudence devant "les défis du monde". C'est sur cette toile de fond que figurent à présent les signes d'un renouveau. Ce qu'a manifesté le synode extraordinaire tenu à Rome en 1985. Et Gérard Leclerc de montrer comment l'Église, dans son attachement au Concile, a célébré sa vocation universelle. En rappelant qu'elle veillait sur "la promesse de l'unité du genre humain". Denoël, 1986, 250 pages. |
Nous allons prochainement mettre en place une solution pour que vous puissiez nous commander directement ces ouvrages. En attendant, vous pouvez toujours nous les demander en nous écrivant à cette adresse électronique.